Entre un délicieux bol de ramen et quelques alléchantes brochettes Yakitori, il est difficile de ne pas se prendre une bonne bouteille de shochu pour animer la soirée et faire passer les plats typiques japonais. À la fois typé et raffiné, le shochu est connu pour être la Vodka du pays du soleil levant, et au vu du nombre incroyable de bouteilles consommées par les Japonais depuis des siècles, on pourrait facilement déduire que c’est bien la boisson préférée de ce peuple asiatique aux origines et aux traditions si uniques. Si vous voulez en savoir plus sur cette boisson si unique, décryptage dans l’article suivant !
Quelques informations utiles sur le shochu
Les gens fans de la culture japonaise et des plats atypiques de ce pays si particulier ont tendance à confondre le shochu et le saké. Cependant, cette erreur si courante ne devrait pas être commise, car ce sont deux boissons totalement différentes. En effet, tandis que le shochu se trouve être une boisson distillée fortement alcoolisée titrant dans les 25% et arrivant même parfois jusqu’à 43%, le saké, quant à lui est une boisson beaucoup plus douce, obtenue par simple fermentation du riz avec un degré d'alcool entre 10% à 17%. Trouvant son origine à Kyūshū, le shochu est produit à base d’une multitude d'ingrédients, dont le riz, l’orge, le sarrasin et la patate douce sont les plus connus. Également appelé vodka japonaise, le shochu est une boisson distillée se situant entre le whisky et la vodka qui doit être vieilli pour obtenir une texture et un goût si raffinés, mais au point de confondre sa robe avec celle de n’importe quelle autre boisson sur terre. Ainsi le shochu est consommé par les Japonais pour fêter un événement ou bien sans réelle occasion juste pour ambiancer une soirée pendant le repas, soit avec de l’eau fraîche ou chaude, avec du soda ou encore des glaçons selon les goûts et l’humeur.
Origine du shochu
Sachant que l’histoire du japon est en fait une série de dynasties et d’ères très complexes à cerner ou à apprendre avec un seul cours d'histoire, nous préciserons seulement que shocuhiu aurait vu le jour au seizième siècle à l'époque Eiroku. Ceci est dû au fait que c'est bien à cette époque que les nombreuses techniques de distillation parvenues depuis l’Orient ont atteint le pays du soleil levant via les pays sud-asiatiques, plus précisément d’Okinawa à travers les principales îles japonaises. Et bien que la toute première bouteille de shochu ait été produite à cette époque dans la région de Kagoshima sur l'île de Kyushu à base de patates douces, ce sont les autres régions comme Oita et Kumamoto qui étaient devenues les plus célèbres et plus populaires pour leur fabrication de shochu en utilisant du blé et du riz. Et ce n’est qu’un peu plus tard, pendant l'ère Edo que les techniques de fabrication de cette eau-de-vie ont continué leur voyage à travers l’archipel, jusqu'à atteindre les fins fonds de la dynastie d'autrefois surtout pendant la période Meiji, où les étapes de production sont devenues beaucoup plus développées et très maîtrisées par l’ensemble de la population japonaise. Aujourd'hui, le shochu est classé comme étant la boisson la plus populaire et la plus consommée à travers l'archipel, c’est ce dont témoignent en tout cas les nombreux bars dédiés spécialement à cette boisson dans les quatre coins du pays.
Les différents types de shochu
En règle générale, il existe deux grandes catégories de shuchu. On a tout d'abord que l'on appelle les « honkaku shochu » qui sont considérés comme les boissons artisanales distillées en une seule fois en alambic à repasser et ce sont également les plus raffinées et les plus prisées, surtout pour fêter une occasion. D’une autre part, on a les « korui », qui se trouvent être la reproduction industrielle du shochu atypique qui sont distillés dans des alambics continus et qui sont du coup moins qualitatifs et moins chers bien entendu. C’est à partir de ces deux catégories que s’en dérivent les autres types de shochu, dont la différenciation est en fonction de l'ingrédient principalement fermenté, ce qui va déterminer d'ailleurs la classe et le nom final du produit obtenu :
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Shochu à base de blé : le Mugi shochu ;
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Shochu à base de riz : le Kome shochu ;
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Sochu à base de patate douce : l’Imo shochu ;
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Shochu à base de sarrasin : le Soba shochu ;
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Shochu à base de châtaigne : le kuri shochu ;
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Shochu à base de sucre noir : le Kokuto shochu ;
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Lie de saké (saké kasu) : le Kasutori Shochu.
Comment est fabriqué le shochu ?
La maîtrise et la mise en œuvre du procédé de fabrication du shochu est en effet très complexe et minutieux, dont chaque étape devrait être élaborée de la manière la plus exacte et le plus spécifiquement possible.
La fermentation
Cette étape consiste à transformer les molécules d'amidon se trouvant dans l'ingrédient de fabrication principale en sucre simple grâce à l'utilisation de certains champignons microscopiques qui joueront le rôle d'un catalyseur. Ces molécules de sucres obtenues pourraient ainsi facilement se fermenter sous l’action des levures, c’est ce qu’on appelle le maltage.
La distillation
Le degré de difficulté de la distillation relève du degré d'alcool souhaité. En effet, pour obtenir un alcool de 43% il faudrait passer par un ensemble d'étapes relatives à la distillation alors que dans le cas d’un shochu moins fort, la mission est beaucoup plus simple.
La maturation
Cette étape est primordiale et décisive pour décider de la qualité de la boisson, car c’est celle qui lui permettra de se stabiliser. Pour un shochu consommé fraîchement, la période estimée est de quelques mois avant la mise en bouteille. Et pour obtenir du shochu vieilli, celui-ci est maintenu dans des jarres de terre ou bien en barrique pendant au moins trois années.
Et pour une expérience réussie avec le shoshu, veillez à le consommer de la même façon qu'il est proposé au Japon dans les izakayas qui sont des bars traditionnels dans le pays. En d'autres termes, essayez de vous procurer quelques délicieux petits apéritifs ou des plats typiques à base de poisson qui sont spécialement préparés pour vous accompagner dans vos séances de dégustation de cette boisson si particulière. Toutefois, la meilleure façon d'apprécier le shochu est bien de le consommer tel quel en tant que boisson alcoolisée. Avec des glaçons seulement, en ajoutant une rondelle de citron ou avec la traditionnelle prune marinée, toutes les façons sont bonnes pour déguster du shochu.
Meta description
Vous êtes un adepte de la nourriture et de la culture japonaise ou juste un curieux qui voudrait s’initier aux boissons alcoolisées asiatiques, le shochu est bien la meilleure boisson que vous pourrez essayer, on vous dit tout !
