Depuis le 27 janvier, une nouvelle réglementation met fin à une pratique bien connue dans les restaurants : l’accès illimité aux boissons sucrées. Cet arrêté, publié au Journal Officiel le 26 janvier, interdit désormais la distribution gratuite ou forfaitaire de sodas contenant des sucres ajoutés ou des édulcorants de synthèse. Une décision qui marque une étape importante dans la lutte contre l’obésité et le surpoids, notamment chez les jeunes.
Une réglementation qui cible la jeunesse
L’objectif affiché est clair : limiter les risques de surpoids, d’obésité et de diabète, des préoccupations majeures soulignées par l’Organisation mondiale de la santé. La mesure concerne une large gamme de boissons, des sodas aux jus de fruits enrichis en sucres. Les lieux touchés incluent les fast-foods, les cantines scolaires, et même les établissements d’hébergement pour mineurs.
Certaines enseignes, comme KFC ou Ikea, ont anticipé cette interdiction en abandonnant leurs fontaines à sodas au profit de formules au verre. Cette décision s’inscrit dans la continuité de la loi Santé de janvier 2016 et d’une taxation spécifique sur les boissons sucrées introduite en 2012.
Une consommation toujours élevée, mais modérée en France
En moyenne, les Français ont consommé 65,5 litres de soda par personne en 2015. Ce chiffre reste inférieur à celui des Britanniques, grands amateurs avec 106 litres par an, mais il témoigne néanmoins d’une habitude de consommation bien ancrée.
La question reste ouverte : cette interdiction suffira-t-elle à réduire la consommation excessive de boissons sucrées ? Aux États-Unis, où des mesures similaires sont débattues, le problème persiste en partie à cause des gobelets XXL proposés à bas prix dans les fast-foods. En France, l’efficacité de cette initiative dépendra sans doute d’une sensibilisation accrue et d’un changement des habitudes alimentaires.
Une avancée ou une demi-mesure ?
Si cette réglementation est saluée par les défenseurs de la santé publique, elle suscite aussi des interrogations sur son réel impact. Les alternatives sucrées, comme les grandes portions de desserts ou autres produits riches en calories, restent disponibles. Néanmoins, cette interdiction envoie un message fort : la lutte contre les excès alimentaires et leurs conséquences commence par des choix politiques audacieux.
Et vous, que pensez-vous de cette initiative ? Sera-t-elle suffisante pour freiner la consommation de sodas ou s’agit-il seulement d’un premier pas ? Une chose est certaine : la réflexion sur nos habitudes alimentaires est plus pertinente que jamais.
